L’alcool peut avoir des effets néfastes sur une mère qui choisit d’allaiter. Ces effets sont prononcés chez une mère alcoolique. La consommation régulière d’alcool est susceptible d’entraîner divers problèmes de santé chez la mère. Elle risque aussi d’affecter sa capacité à s’occuper de son enfant et à maintenir une routine d’allaitement saine. Une mère allaitante qui boit régulièrement peut développer une dépendance à l’alcool qui conduit à des problèmes comportementaux. À cause de l’alcool, elle éprouve des difficultés à établir un lien affectif avec son enfant. Enfin, l’alcoolisme entraîne une négligence parentale, une incapacité à répondre aux besoins de l’enfant, et dans les cas graves, des situations dangereuses pour l’enfant.
Les risques sur la santé
La consommation d’alcool doit être occasionnelle lors de l’allaitement. C’est ce qui est expliqué dans les détails sur ce site. L’alcool est dangereux pour le bébé qui boit le lait maternel. La maman aussi met sa santé en danger. Malheureusement, on n’insiste pas suffisamment sur les risques encourus par ces femmes qui continuent de boire bien qu’elles allaitent. L’alcool est principalement métabolisé dans le foie. Sa consommation excessive peut causer des dommages hépatiques : la stéatose hépatique (accumulation de graisse dans le foie), l’hépatite alcoolique (inflammation et destruction des cellules du foie), la cirrhose (cicatrisation et dysfonctionnement du foie). Ces dommages réduisent la capacité du foie à fonctionner correctement, ce qui finit par affecter la santé générale de la mère. L’allaitement est alors compromis, impactant négativement le développement et la croissance de l’enfant.
La consommation d’alcool est liée à un risque accru d’apparition de plusieurs types de cancer, notamment celui du sein, du foie, de l’œsophage, de la bouche et du pharynx. Par exemple, la consommation d’alcool augmente les niveaux d’œstrogènes et d’autres hormones qui favorisent le cancer du sein. Ainsi, une mère qui consomme régulièrement de l’alcool pendant sa période d’allaitement pourrait augmenter son risque de développer un cancer du sein plus tard dans la vie.
La consommation modérée d’alcool a des effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire. En revanche, une consommation excessive conduit à des problèmes sérieux : l’hypertension artérielle, la cardiomyopathie (maladie du muscle cardiaque), crise cardiaque, AVC. Ces maladies compliquent l’allaitement. L’alcool a aussi un impact négatif sur la santé mentale. Il provoque ou exacerbe la dépression, l’anxiété et d’autres troubles de l’humeur. Résultat, la mère se retrouve dans l’incapacité à s’occuper de son enfant et à maintenir une relation saine avec lui.
À cause de l’alcool, la mère a du mal à allaiter efficacement. En clair, elle ne produit pas suffisamment de lait, et le peu qu’elle produit est de mauvaise qualité. Enfin, l’alcool réduit l’attention, la vigilance et les capacités de prise de décision. L’alcool altère aussi le jugement et la coordination. C’est préoccupant pour une mère qui doit s’occuper d’un nourrisson. C’est dans ces conditions que se produisent les accidents domestiques. Une mère sous l’influence de l’alcool peut, par exemple, s’endormir en allaitant, ce qui expose le bébé à un risque d’étouffement ou de chute.
Les risques de dépendance et les conséquences de celle-ci
Certaines femmes deviennent alcooliques après la naissance d’un de leurs bébés. Elles commencent par consommer de l’alcool durant l’allaitement et ne parviennent plus à s’arrêter. Eh ! oui, une consommation régulière d’alcool conduit à une dépendance physique et psychologique à l’alcool. Cette dépendance rend une mère qui allaite incapable de répondre de manière appropriée et constante aux besoins de son enfant. Elle se retrouve à privilégier la consommation d’alcool plutôt que les soins à son enfant. En plus, la dépendance à l’alcool entraîne des changements comportementaux tels que l’irritabilité, l’agressivité ou l’apathie. À cause de ces comportements, la sérénité disparaît de l’environnement familial tandis que la mère n’est plus en mesure de fournir un cadre sûr et stable pour son enfant.
Une mère dépendante à l’alcool n’établit plus de lien affectif fort avec son enfant. Or, ce lien est indispensable au développement émotionnel et psychologique de l’enfant. Une mère sous l’influence de l’alcool n’est pas réceptive aux besoins émotionnels de son bébé. Cette attitude entrave le développement d’une relation saine. Il est à souligner, en outre, qu’à cause de cette dépendance à l’alcool, la mère n’est ni attentive ni réactive aux besoins de son bébé : la mère finit par ne plus fournir à son enfant les soins de base, dont il a besoin. Elle lui donne une alimentation inadéquate en plus d’oublier ou de négliger les heures d’allaitement. Il grandit dans des conditions d’hygiène déplorables. Dans les cas graves, cela peut même conduire à la négligence totale du bébé. En d’autres termes, elle ne la protège plus des dangers.